Après avoir appelé à une grève de 24 heures pour le mercredi 12 décembre à la RATP et le jeudi 13 à la SNCF, la CGT accompagnée de la CGC ont finalement décidé de renoncer, laissant sans voix bon nombre de cheminots et d'agents des transports publics parisiens. Le fait d'avoir refusé de programmer ces grèves le même jour était déjà incompréhensible, mais lever les préavis devenait tout bonnement ridicule même si cela n'étonnait pas bon nombre de cheminots et d'agents de la RATP, qui n'attendaient rien de bon de ces appels divergents lancés par les directions syndicales. Pour ajouter à la cacophonie, SUD-Rail annonçait qu'il proposerait le dépôt d'un préavis à compter du 18 décembre, la CFTC le 17 au soir ; quant à la CFDT c'est le 20 qu'elle appellerait les cheminots à 59 minutes de grève.
Cette dispersion est dans la suite logique de l'attitude des confédérations syndicales qui ont accepté, alors que les cheminots et les travailleurs de la RATP étaient engagés dans une même lutte pour la défense de leurs régimes de retraite, de négocier entreprise par entreprise, c'est-à-dire de les diviser. Ce n'était vraiment pas dans la ligne du " Tous ensemble " scandé dans toutes les manifestations, et qui appelle à un mouvement de l'ensemble des travailleurs, du public comme du privé.