Il ne se passe pratiquement pas de jour sans que l'on apprenne que telle ou telle grande entreprise envisage de réduire ses effectifs ou de recourir encore davantage au chômage technique. Ces annonces ne reflètent d'ailleurs qu'une petite partie de la réalité, car elles ne concernent que les effectifs " fixes " des entreprises, faisant l'impasse sur les milliers de salariés de sous-traitants, d'intérimaires, de CDD, qui vont se retrouver du même coup au chômage.
Pourtant, malgré la crise, la plupart des grandes entreprises annoncent des bénéfices considérables pour 2008. Avec ces bénéfices, elles vont distribuer des dividendes confortables à leurs actionnaires. Mais pas question pour elles de prendre sur ces bénéfices pour sauvegarder le niveau de vie de leurs salariés. Encore moins de prendre sur les bénéfices accumulés les années précédentes. Les seuls dont les intérêts sont pris en compte, dans notre société, sont ceux qui vivent du rapport de leurs capitaux, ceux qui gagnent des fortunes en dormant. Mais les travailleurs, ceux qui créent toutes les richesses, ne sont, comme disent les patrons, qu'une " variable d'ajustement ". Ils leur imposent des conditions, des rythmes de travail épuisants, quitte à les jeter quand ils ont moins besoin d'eux.