« Le budget 2010 sera volontariste et vert », affirme le Premier ministre Fillon dans une interview qu'il a accordée au Journal du Dimanche. Passons sur le « vert », qui n'est là que parce qu'il est à la mode de flatter l'électorat écologiste. Cela procède du même esprit, de la part du gouvernement, que de reprendre à son compte la proposition des Verts d'une taxe carbone, dont l'efficacité écologique est nulle mais qui constitue un impôt de plus. Quant à la qualification « volontariste », dans quel sens l'est-elle ? Au profit de qui et aux dépens de qui ?
Pour les classes populaires, il y a la poursuite de la réduction des emplois publics. 33 000 en moins rien qu'en 2010. Cela signifie qu'aux côtés du grand patronat, qui licencie et supprime des emplois, l'État apporte sa propre contribution à l'accroissement du chômage. Moins de postes d'enseignants, moins de personnel dans les hôpitaux publics, moins de postiers, moins d'emplois dans les transports publics, cela signifie moins de jeunes qui trouvent un emploi dans les services publics. C'est aussi un service public de plus mauvaise qualité.