Sarkozy a clos le 4 mars les « États généraux de l'industrie » qui avaient été ouverts le 15 octobre 2009. Près de cinq mois de palabres, à l'issue desquels la CGT, la CFDT et FO se sont déclarées déçues. Mais qu'est-ce qui aurait bien pu sortir de positif pour les travailleurs de ces palabres ? Les dirigeants des confédérations syndicales auraient mieux fait de se préoccuper un peu plus de la préparation de la nécessaire riposte aux attaques du patronat et du gouvernement contre le monde du travail. Ils auraient mieux fait de ne pas attendre le 2 mars pour appeler les travailleurs à manifester leur mécontentement le 23 mars, plutôt que de papoter autour du tapis vert avec ceux qui mènent ces attaques.
En dehors de déplorer que les différents États européens ne soient pas capables de mener une politique industrielle commune - parce que, tout comme l'État français, ils défendent chacun les intérêts de leur bourgeoisie nationale - Sarkozy n'a fait que ressortir ses vieilles recettes, promettant de nouvelles subventions au patronat, envisageant, selon Le Figaro, un « nouveau mode de financement de la protection sociale », ce qui signifie en clair de nouvelles diminutions des cotisations patronales au détriment de la Sécurité sociale et des retraites.