Une sordide affaire de très gros sous, dans la famille de la femme la plus riche de France, a mis en lumière les relations qui existent entre les membres de la grande bourgeoisie et les hommes politiques à leur service. Et peu importe que tout se soit passé en toute légalité, comme le proclament les porte-parole du gouvernement, ou que Éric Woerth et Sarkozy aient pris quelques libertés avec celle-ci. De toute manière, ce qui ressort clairement de cette affaire, c'est que tous les politiciens qui se présentent comme les défenseurs de « l'intérêt général » sont au service exclusif des possédants. La preuve en est que les services des impôts n'ont pas le moindre droit de regard sur les revenus publics ou cachés des plus grosses fortunes.
Les scandales actuels ont au moins permis de savoir que les dossiers de ces gens-là étaient directement traités par une cellule spécialisée, dépendant directement du ministre des Finances, et que le montant de leurs impôts relevait d'un arrangement de gré à gré, et non de l'application du barème général.