Au-delà de l'aspect médiatique du conseil restreint ayant réuni le 20 août, pour quelques heures, le président de la République, son Premier ministre, et les ministres de l'Économie et du Budget, avec l'objectif de faire croire qu'en ces temps de crise le gouvernement ne prenait pas de vacances, peu d'informations précises ont été rendues publiques sur les mesures que ces gens-là mijotent. Mais pour laisser beaucoup de choses dans le vague, le communiqué publié par la présidence de la République annonce - comme on pouvait s'y attendre - de nouvelles attaques contre les classes populaires.
Dans ce communiqué Sarkozy commence par s'auto-féliciter de la « reprise de l'emploi salarié », en oubliant que si les statistiques officielles ont annoncé la création de quelques milliers de postes au premier trimestre, il s'agissait essentiellement d'emplois précaires. Puis il affirme que « la réduction du déficit public doit être obtenue en réduisant en priorité la dépense publique », et que « les dépenses de l'État ne progresseront pas en valeur sur les trois prochaines années (.) hors charge de la dette ».