Depuis le 15 mai, la grande place madrilène de la Puerta del Sol est occupée en permanence par des manifestants qui se nomment eux-mêmes « les indignés ». Indignés par la politique d'austérité menée par le gouvernement, indignés par le chômage qui monte - un Espagnol sur cinq et un jeune sur deux n'ont pas de travail -, indignés par la dictature des marchés, par le pouvoir des banquiers, par la corruption des milieux dirigeants, indignés par tout le système.
Leur nombre est allé croissant. L'interdiction de manifester pendant le week-end dernier en raison des élections ne les a pas découragés.