Personne parmi les travailleurs de l'usine PSA d'Aulnay ne peut se faire d'illusions. Si la direction du trust a convoqué deux réunions exceptionnelles du comité central d'entreprise, les 12 et 25 juillet, c'est pour annoncer la fermeture prochaine de l'usine.
La richissime famille Peugeot comme la direction savent parfaitement que la suppression de 3 600 emplois dans cette usine, à laquelle il faut ajouter la disparition d'une dizaine de milliers d'autres chez les sous-traitants, aura des conséquences catastrophiques dans ce département de Seine-Saint-Denis où le chômage est déjà élevé et la pauvreté grandit, où les quartiers populaires se transforment en ghettos, où les jeunes sont sans espoir de trouver un emploi digne de ce nom.