Ce serait, nous dit-on, la rentrée politique. En guise de rentrée, on assiste à un désolant échange de petites phrases entre politiciens. Mais qui peut s'intéresser sérieusement, dans les milieux populaires, au duel à droite entre Copé et Fillon pour l'accession à la tête de l'UMP ? Qui se soucie de connaître le nom de celui qui succédera à Martine Aubry à la tête du PS ?
Une de ces petites phrases mérite cependant qu'on s'y arrête, celle de Manuel Valls, ministre de l'Intérieur, qui, après Hortefeux et Guéant, revendique le titre de « premier flic de France ». Ce titre, il le mérite largement. Il l'a encore prouvé ce week-end en faisant expulser un nouveau camp de Roms dans l'Essonne, sans même respecter la procédure légale, pourtant peu contraignante. Pour justifier sa décision, il ose prétendre qu'il fait cela parce qu'il trouve indécent que des hommes, des femmes et des enfants vivent dans des conditions épouvantables dans des bidonvilles. Mais les jeter à la rue, dans l'errance et le dénuement, est-ce plus tolérable ?