Après avoir brandi la menace de la nationalisation de Florange, le gouvernement a fini par s'aplatir face au roi de l'acier. Il ne pouvait y avoir de capitulation plus honteuse. Mais le gouvernement n'avait pas encore bu le calice jusqu'à la lie. Alors qu'Ayrault s'est échiné tout au long de la semaine à faire passer la pilule, le PDG d'ArcelorMittal lui a infligé un camouflet en annonçant qu'il renonçait à porter le dossier Ulcos devant l'Union européenne. Un communiqué de Mittal aura suffi à mettre par terre toutes les belles paroles du gouvernement sur l'avenir de la sidérurgie à Florange !
Le gouvernement est prêt à tout avaler de la part du grand patronat, il est prêt à mentir pour justifier ses attaques. Car il n'y a rien dans l'accord avec Mittal. Le sauvetage des emplois est un mensonge : si les travailleurs des hauts fourneaux sont mis en retraite ou reclassés, les 629 emplois disparaissent bel et bien, et avec eux les emplois de centaines d'intérimaires et de sous-traitants.