Ce mois d'août annonce pour beaucoup une détente attendue avec impatience, même si tout le monde n'a pas les moyens de s'offrir les vacances qu'il souhaiterait. Et cette trêve n'est pas de trop. On entend même les ministres ronchonner parce que leur patron leur impose de ne partir que quinze jours en été. Ils ne sont pas les plus à plaindre : que dire du sort de ceux qui, onze mois par an, s'échinent sur des chaînes de montage, dans les ateliers, les bureaux, aux caisses des supermarchés ? Que dire des chômeuses et des chômeurs dans l'anxiété de trouver un travail, donc un salaire ?
Ne pleurons donc pas sur ces ministres qui disent succomber sous le poids de leurs tâches. D'autant que l'essentiel de leur activité a consisté à s'en prendre aux travailleurs et à poursuivre ce « sale boulot » que Fillon et Sarkozy avaient entamé. Et pour ce faire, ils utilisent le même vocabulaire et les mêmes arguments.