Il faut être naïf, ou menteur professionnel, pour voir dans les dernières annonces de Hollande un tournant politique. Les travailleurs de Peugeot Aulnay, de Petroplus, d'ArcelorMittal, tous ceux licenciés l'année dernière ont compris depuis longtemps que Hollande était dans le camp du patronat.
À qui les travailleurs doivent-ils la suppression de jours de RTT, de primes, et la généralisation de la flexibilité ? Au patronat, et au gouvernement qui inscrit dans la loi le chantage à la compétitivité. Et c'est sans parler du recul des droits à la retraite, des augmentations d'impôts, de la hausse de la TVA destinée à payer le cadeau du crédit d'impôt compétitivité emploi au patronat.