Ovationné tant par la droite que par la gauche, Valls a donné le ton en déclarant solennellement devant l'Assemblée nationale : « La France est en guerre contre le terrorisme, le djihadisme et l'islamisme radical. » Après avoir exploité l'émotion suscitée par les attentats, la classe politique veut créer un climat de guerre.
Non seulement les interventions militaires de la France au Mali, en Centrafrique et en Irak seraient justifiées, mais il faudrait les intensifier et les étendre peut-être à la Libye ! Il serait non seulement nécessaire de mener la guerre à l'extérieur, mais il faudrait aussi la mener à l'intérieur, en renforçant les mesures policières et judiciaires ! Quand les terroristes veulent imposer leur loi par les armes et la terreur, les dirigeants dits démocratiques imposent la leur en attisant les peurs et en étouffant la critique au nom de l'union sacrée.