Dans la foulée de l’affaire Théo, on a pu croire que les problèmes des quartiers populaires allaient s’inviter dans la campagne électorale, que l’on y parlerait des violences policières, de ce chômage de masse qui frappe en premier lieu les plus jeunes, ou encore du manque de moyens des écoles. Mais la droite et le FN tentent d’inverser la situation, en présentant les jeunes des quartiers comme des « voyous ».
Fillon n’a rien trouvé de mieux pour faire oublier ses propres affaires d’emplois fictifs. Il réclame les peines plancher, la majorité pénale à 16 ans et des milliers de places de prison supplémentaires. Ce tout-répressif ne réduirait en rien la délinquance, d’autant que la loi permet déjà aujourd’hui d’envoyer des mineurs en prison.