Dimanche 5 mars, Fillon, d’ordinaire haineux contre la rue quand il s’agit des travailleurs en lutte, a lui-même mobilisé la France antiouvrière des beaux quartiers et de la Manif pour tous. Les dirigeants de la droite auraient cependant aimé l’écarter. Ce qui les gêne n’est pas que Fillon ait arrosé sa famille avec l’argent public, ni qu’il ait été en affaires avec un milliardaire, car ce sont des pratiques courantes dans ce milieu. Ni, bien sûr, son programme réactionnaire. Ce qui les gêne est que Fillon risque, en perdant l’élection, de leur faire rater les places de ministres et de députés qu’ils convoitaient. Voilà la « morale » qui explique les grandes manœuvres des derniers jours. Le problème de la droite n’est pas seulement Fillon mais tout le panier de crabes de ces politiciens qui, quand ils parlent avec emphase de la France, pensent à leurs postes et à leurs ambitions !
Et ce ne sont pas les seuls dont les promesses ne valent que le temps d’une campagne et qui, s’ils sont élus, serviront les riches et se serviront au passage.