L’attaque au gaz des habitants de Khan Sheikhoun, mardi 4 avril, est une nouvelle horreur dans la guerre impitoyable que le peuple syrien subit depuis 2011, tant de la part du régime que des milices armées par les puissances voisines. Cette guerre a fait 500 000 morts, 10 millions de déplacés, soit la moitié de la population, dont au moins 4 millions ont dû quitter le pays.
Après avoir soutenu Bachar al-Assad, les grandes puissances ont misé sur sa chute quand la guerre a commencé. Les États-Unis ont soutenu des milices islamistes financées par leurs alliés, comme l’Arabie saoudite ou le Qatar. Puis en 2014, quand la guerre contre Daech est devenue la priorité, les États occidentaux ont misé sur le maintien d’Assad. Lorsque la Russie est intervenue dans cette guerre, ils ont émis des protestations diplomatiques, mais ont laissé faire. « Plutôt Bachar que Daech », disaient-ils. Une position que Trump lui-même rappelait il y a quelques semaines.