Chaque jour de l’été ou presque, une nouvelle mesure antiouvrière est annoncée. La semaine dernière, c’est le sort du compte pénibilité qui a été scellé. Cette mesure, bien limitée, devait permettre à certains salariés soumis à des travaux pénibles de partir plus tôt à la retraite. Le patronat a eu gain de cause : les travailleurs qui portent des charges lourdes, subissent des vibrations ou sont exposés à des risques chimiques, ne bénéficieront pas de départ anticipé. Et si, en théorie, les autres risques restent pris en compte, ce n’est plus le patronat qui les financera mais la Sécurité sociale.
Les annonces de baisses d’impôts ne doivent tromper personne. Seule certitude : les riches seront servis. L’impôt sur la fortune sera réduit. En même temps, le gouvernement diminue le budget de l’Éducation nationale et des universités, ce qui touchera d’abord les enfants des classes populaires. Pour les salariés et les retraités, c’est la hausse de la CSG qui est au menu ! Quant à la baisse de la taxe d’habitation, il reste à voir comment elle sera compensée dans les finances des collectivités locales, sans quoi les habitants des communes les plus pauvres seront pénalisés sur un autre plan.