L’effondrement d’un pont à Gênes, en Italie, a tué des dizaines de personnes et a privé de leur logement les centaines de riverains qui ont dû être évacués du jour au lendemain. Et pourtant, cette catastrophe avait été plus qu’annoncée. Plusieurs rapports avaient fait état de la fragilité de ce pont, l’un d’entre eux avait même évoqué la nécessité de le remplacer complètement. Mais la société privée exploitante de l’autoroute passant sur ce pont, et qui, à ce titre, avait la charge de son entretien, avait d’autres priorités.
Privatisée il y a vingt ans, elle est contrôlée par un groupe financier appartenant à la famille Benetton, qui a consacré ces dernières années des centaines de millions d’euros au rachat de sociétés autoroutières dans toute l’Europe et dans le monde, d’aéroports comme celui de Nice… Pour les dirigeants de cette multinationale, assurer la sécurité des millions de personnes empruntant le pont de Gênes était moins important que de garantir à une poignée d’actionnaires les profits qu’ils attendaient !