À l’approche du vote pour le Parlement européen, le 26 mai, Macron et Le Pen montent un spectacle. D’un côté, les « progressistes pro-Europe » ; de l’autre, les « anti-Bruxelles ». Mais ce qu’on nous présente comme un duel est en fait… un duo : les deux camps travaillent pour le même impresario, le grand patronat !
Quand les partisans de Macron parlent d’Europe sociale, c’est indécent, vu leur politique. Ne serait-ce que pour réindexer les retraites sur l’inflation, il a fallu des mois de contestation des gilets jaunes ! L’Union européenne (UE) a été construite pour les capitalistes et les financiers. Elle n’a pas garanti de droits sociaux ni harmonisé les salaires. Aujourd’hui, dans les pays à l’est de l’Europe, le salaire minimum est inférieur à 500 euros ; en Bulgarie, il est de 286 euros.Voilà l’Europe sociale dont parlent Loiseau, Macron ou encore le PS ! Même sur le plan des droits des femmes, l’UE n’a pas imposé l’accès à l’IVG dans l’ensemble des États membres. Alors, les travailleurs ont de bonnes raisons de n’attendre aucun progrès social de l’UE.