Trump a donc été renvoyé par les électeurs américains à son golf et à ses casinos. Pendant quatre ans, il a incarné la politique capitaliste dans ce qu’elle a de plus cupide et de plus brutal. Par sa xénophobie, son racisme, sa démagogie crasse, il a aussi creusé les divisions parmi les travailleurs, entre Blancs et Noirs, entre Américains et migrants. Contre le Covid-19, pour préserver les profits patronaux, il a refusé tout confinement et jusqu’au port du masque et aux gestes barrière. Il a ainsi favorisé la propagation du virus et l’hécatombe qui frappe aujourd’hui, en particulier les plus pauvres. Avec la crise, la condition des ouvriers américains, qu’il prétendait défendre, s’est encore dégradée. Des dizaines de millions de personnes se retrouvent aujourd’hui au chômage et dépendantes de l’aide alimentaire. À l’inverse, les capitalistes ont vu leurs impôts baisser et leurs profits augmenter.
L’élection de Biden a suscité un soulagement chez ceux qui ne supportaient plus Trump, mais cela ne durera pas. D’abord, Trump a recueilli 71 millions de voix, huit millions de plus qu’en 2016. Les milices armées et les groupes d’extrême droite qu’il a encouragés seront toujours là. Ils vont représenter, avec l’aggravation de la crise sociale et économique, un danger pour les Noirs, les migrants et en fin de compte tous les travailleurs.