« Stop à la loi Sécurité globale », « Souriez, vous êtes… tabassés », « Vos armes contre nos caméras » : samedi 28 novembre, dans tout le pays, des centaines de milliers de manifestants ont défilé contre les violences policières et l’interdiction de filmer l’action de la police que veut imposer le gouvernement. La colère et l’émotion étaient d’autant plus vives que tout le monde avait à l’esprit les images insupportables du tabassage violent et raciste dont Michel Zecler a été victime.
Ces images montrent comment les policiers se comportent quand ils se croient à l’abri des regards. Sans elles, nous ne saurions rien de cette agression. Pire, la victime serait peut-être sur le banc des accusés, comme cela est arrivé bien des fois. Alors, filmer et témoigner des interventions policières ne relève pas seulement de la liberté d’information et de la presse, c’est aussi une façon élémentaire de se défendre.