Plus de 17 000 camions en attente à Douvres, des usines fermées sur le continent, comme celle de Toyota à Valenciennes qui utilise certaines pièces produites en Grande-Bretagne, risques de pénurie de nombreux produits dans les supermarchés français et anglais... Il a suffi de quelques jours pour que l’on ressente les conséquences de la suspension du trafic en provenance de Grande-Bretagne, décidée en début de semaine dernière par plusieurs États européens, dont la France, à la suite de la découverte d’une mutation du Covid-19.
Malgré tout ce que peuvent prétendre les souverainistes partisans d’un repli national, les échanges ont créé une telle interdépendance entre les économies du monde entier que la moindre interruption des liaisons peut rapidement paralyser l’activité de nombreuses entreprises. À cela s’ajoute la course au profit qui amène une grande partie des usines à fonctionner en flux tendu et à cesser leur production au moindre retard.