Ce qui se passe à la frontière de la Pologne et de la Biélorussie est révoltant. Près de 3 000 migrants sont massés à cette frontière, errent et dorment dans la forêt, dans l’espoir d’entrer en Pologne sans être refoulés. Exténuées par les jours et les nuits passés dans le froid, sans nourriture, une dizaine de personnes sont déjà mortes. Chaque jour qui passe menace de faire de nouvelles victimes.
Les dirigeants européens accusent le dictateur biélorusse d’avoir favorisé l’arrivée de migrants à la frontière pour déstabiliser l’Europe. Et ils s’indignent de ce qu’il aurait « instrumentalisé et manipulé les migrants ». C’est vrai, mais que font-ils d’autre, eux, si ce n’est les laisser souffrir et mourir ?