Il est frappant de voir comment l’élection de dimanche 24 avril a rendu Macron et Le Pen préoccupés du sort des travailleurs. II y a encore à peine dix jours, Macron disait qu’il imposerait la retraite à 65 ans. Il annonce maintenant qu’il est prêt à en rediscuter et à la ramener à 64 ans. Le Pen dit qu’elle fera « du social » et qu’avec elle, l’âge de la retraite sera maintenu à 60 ans… ou peut-être 61 ou 62 ans.
Mais quel que soit l’élu, Macron ou Le Pen, il se fichera bien de ce qu’il aura pu dire durant sa campagne. Il gouvernera dans l’intérêt du grand patronat, qui tient son pouvoir de sa domination économique et n’est jamais élu ni contrôlé par personne. Le rôle des élections est justement de masquer ce pouvoir, en laissant croire que chaque citoyen a un droit de vote sur la conduite de l’État pour, au final, le contraindre à choisir entre des candidats qui sont tous du côté de la bourgeoisie.