- Accueil
- Lutte ouvrière n°1685
- Chèques Postaux - Marseille : La fin de la grève
Dans les entreprises
Chèques Postaux - Marseille : La fin de la grève
Aux Chèques Postaux de Marseille, la grève a été particulièrement bien suivie jusqu'au jeudi 19 octobre par près de 600 postiers. Chaque jour près de 150 à 200 grévistes se retrouvaient dans le bureau du directeur pour lui demander d'écrire noir sur blanc que le samedi ne serait pas un jour comme les autres, qu'un jour de travail équivalait à un jour de congé et qu'il n'y aurait pas de flexibilité.
Bien entendu celui-ci biaisait, allant même jusqu'à renier en paroles ce que lui ou un de ses subordonnés avait écrit sur le samedi qui devait être compté comme n'importe quel autre jour de la semaine.
Une employée, excédée, lui cria qu'il se moquait de la vie des gens, qu'il leur imposait des contraintes qui étaient lourdes pour la vie quotidienne de chacun.
Le directeur, ne voulant pas du tout s'engager sous la pression des grévistes installés dans son bureau, attendit leur départ pour reprendre les discussions l'après-midi, avec les syndicats seuls cette fois. Ceux-ci laissaient entendre que des avancées avaient été trouvées. Le jeudi 19 octobre ce fut Sud qui ouvrit la brèche en disant en assemblée qu'il y avait des avancées et surtout en annonçant qu'il avait demandé à ceux qui travaillaient dans les services de venir à l'assemblée afin de décider ou non de la poursuite du mouvement. Cette dernière proposition fut très mal accueillie.
La plupart des employés sentaient bien que les directions des syndicats suivaient mollement la grève et que des avancées, il n'y en avait pas. Ce fut une forte minorité de 35 sur 200 qui, malgré l'attitude de l'intersyndicale, proposa de continuer la grève jusqu'à ce que le directeur cède et remballe ses scénarios.
Et si la reprise fut acceptée pour le vendredi 20 octobre, le redémarrage du travail n'eut lieu que le lundi 23, dans une chaude ambiance. Chacun était content d'avoir au moins dit son fait à la direction de La Poste, qui fait peser tout le poids sur l'ensemble des employés dont le travail a augmenté ces derniers temps, les départs n'étant pas remplacés.