Dégazages sauvages et dégazages "civilisés"10/11/20002000Journal/medias/journalnumero/images/2000/11/une-1687.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Leur société

Dégazages sauvages et dégazages "civilisés"

A la suite de la disparition du Ievoli Sun, les observateurs ont décelé une nappe suspecte, probablement d'hydrocarbures, due selon eux au " dégazage sauvage " d'un pétrolier qui a profité de la catastrophe pour souiller la mer discrètement.

Le dégazage, opération qui consiste à enlever les résidus d'hydrocarbures pour empêcher des gaz dangereux de se former, est une pratique universelle. Et les résidus sont le plus souvent rejetés en mer. Les catastrophes ne sont pas les plus salissantes. Selon un spécialiste du CNRS, les naufrages (115 navires de plus de 50 mètres par an) répandent 150 000 tonnes de produits dangereux. Les dégazages... six fois plus ! Et tout le monde le sait. D'ailleurs les ports sont équipés de centres de dégazage en nombre ridiculement insuffisant. Les dégazages se font donc bien ailleurs !

Il serait facile d'imposer à un tanker, qui repart après déchargement, d'effectuer au préalable le dégazage à quai. Sauf que ni les sociétés d'armement ni les trusts du pétrole ne sont prêts à accepter d'immobiliser leurs navires, et ni Gayssot, ni Voynet, ni Jospin, ni qui que ce soit ne l'ont proposé.

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