Devant l'inquiétude causée par la maladie de la vache folle, le gouvernement s'agite beaucoup. Il évoque enfin la possibilité d'interdire toute utilisation des farines d'origine animale dans l'alimentation des porcs ou des poulets, comme cela a été fait pour les bovins. Il s'agite... mais ne fait rien, sous prétexte qu'il serait nécessaire de recueillir auparavant l'avis d'experts scientifiques. C'est que, interdire ces farines, porterait atteinte aux intérêts de leurs fabricants, liés pour la plupart à des trusts de l'agro-alimentaire. Et, pour nos ministres, les intérêts de ces trusts passent avant le fameux " principe de précaution " si souvent invoqué par ailleurs.
On vient d'apprendre d'ailleurs que la Confédération Paysanne avait attiré l'attention des pouvoirs publics, il y a quatre ans, sur le cas de sociétés qui avaient continué d'importer des farines animales anglaises (interdites à la vente en Grande-Bretagne)... sans que cela ait suscité la moindre réaction des autorités.