SNCF Villeneuve-Saint-Georges (94) : Débrayage victorieux pour une embauche10/11/20002000Journal/medias/journalnumero/images/2000/11/une-1687.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

SNCF Villeneuve-Saint-Georges (94) : Débrayage victorieux pour une embauche

Mardi 31 octobre, à 16 h 30, les cheminots des gares de Villeneuve-Saint-Georges et de Villeneuve-Triage ont débrayé à l'unanimité pour exiger l'embauche au statut d'une guichetière en CDD de deux mois avec, au bout, la porte au 1er janvier 2001 ! Le prétexte pour ne pas embaucher notre camarade était que celle-ci n'avait pas réussi ses tests psychologiques de vendeuse, alors qu'elle exerce le métier de vendeuse depuis... neuf mois !

Cette décision scandaleuse était inacceptable pour les cheminots, d'autant que notre collègue est appréciée de tous, même des chefs. Il fut donc décidé de fermer sur-le-champ les deux gares de Villeneuve pour exiger son embauche. Le dernier jour du mois étant traditionnellement un jour de pointe avec les ventes de cartes orange, ces fermetures associées à la détermination des guichetières allaient faire bouger la direction.

Au bout d'une heure, la direction opérait un premier recul : elle acceptait l'embauche de notre collègue en CDI, mais contractuelle, et pas au statut. Ce n'était pas satisfaisant. Et malgré les pressions de la direction locale expliquant que " c'était cela ou rien " et que ce n'était pas rendre service à leur collègue que de continuer le débrayage, tous les agents, pas impressionnés, allèrent à Paris exiger, de la direction d'établissement, l'embauche au statut.

En peu de temps, le directeur d'établissement cédait et acceptait l'embauche au statut de notre collègue à compter du lendemain, 1er novembre. Notre débrayage avait duré trois heures, trois heures suffisamment déterminées pour faire céder la direction.

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