Depuis lundi 6 novembre, l'immense majorité des facteurs, plus de 70 % sur 230, est en grève contre les 35 heures. Depuis les suppressions de postes en 1997, les conditions de travail se sont considérablement aggravées. Il arrive quotidiennement qu'une partie de la distribution du courrier ne soit pas assurée, en raison du manque de personnel. Il est aussi très difficile de prendre ses congés (parentaux, de formation...). A cela s'ajoute l'augmentation permanente de la charge de travail, une hausse dont on nous dit depuis déjà trois ans qu'elle est temporaire. Il n'est donc pas étonnant, face à cette situation, que les propositions de la direction pour le passage aux 35 heures soient apparues comme dérisoires : six créations de postes pour tout le bureau, et six jours de repos supplémentaires par facteur, alors que les grévistes exigent douze jours au lieu de six, au titre de la réduction du temps de travail, et, afin d'assurer correctement leur service, ils réclament 60 créations de postes au bas mot, répartis sur l'ensemble des services de la distribution. Ces 60 postes sont un minimum, vu la situation intolérable dont la direction est pleinement responsable.

Depuis lundi, les facteurs ont cherché à populariser leur mouvement : prise de parole devant la mairie du 11e, pétitions de soutien, tracts aux usagers. Ils ont aussi cherché à entraîner avec eux les autres services, centre de tri et guichet. Pour le moment, la direction fait la sourde oreille. Qu'à cela ne tienne : mardi, les facteurs présents ont décidé, à l'unanimité à l'assemblée générale, de poursuivre la grève.