Le programme du Rafale, le nouvel avion de combat de l'armée française, a déjà coûté 50 milliards de francs à l'Etat. Un coût qui dépasse de 30 % le budget initial mais qui fait le bonheur de la famille Dassault et de ses coactionnaires.

Quant au gouvernement, si prompt à dénoncer l'augmentation des dépenses de santé et des services publics, si chiche avec ses budgets lorsqu'il s'agit de relever les minima sociaux ou de créer des postes dans l'enseignement public, il se garde de crier au scandale et de réclamer le remboursement de ses deniers.

La générosité et la complicité des gouvernements avec les trusts de l'armement ne sont pas nouvelles. L'Etat les a toujours choyés, se faisant le client obligé et prioritaire de leur production. Il leur assure par ses commandes - même en nombre limité - la rentabilité de tous les projets et investissements.

Après les Mirage, les Rafale prennent le relais, sans faire exception à la règle : en échange des cinq appareils qui seront livrés d'ici la fin de l'année - au lieu des 137 programmés - des dizaines de milliards se sont envolés des caisses de l'Etat pour conforter les profits de Dassault et compagnie.

Les commandes publiques garantissent les profits du privé, et il y a des patrons qui feignent de se plaindre de la trop grande place de l'Etat ?