Les contrôleurs SNCF de Haute-Normandie se sont mis en grève lundi matin 20 novembre, suite à l'agression de deux agents en gare de Vernon, le dimanche soir.

C'est avec le stress que les agents d'accompagnement des trains prennent leur service tous les jours. Car en permanence ils sont les cibles d'agressions, beaucoup verbales et souvent physiques, puisque c'est la douzième depuis le 1er janvier 2000.

A plusieurs reprises, il y eut des envies de réagir contre ces conditions de vie et de travail qui se détériorent. Car une partie de l'agressivité des usagers envers les contrôleurs pourrait être supprimée si les trains étaient à l'heure, si le matériel était adéquat, confortable, en bon état. Et le stress des agents d'accompagnement serait aussi moindre s'ils étaient au moins à deux sur les trains, si les roulements étaient moins tendus et si nous pouvions avoir nos congés et nos repos quand nous en avons besoin. De plus, nous avons à subir les pressions de l'encadrement qui a des "objectifs commerciaux" à atteindre.

A plusieurs dizaines, nous sommes allés dire au chef d'établissement et au représentant du directeur de Région ce que nous vivions. Beaucoup en avaient tellement sur le coeur que les témoignages étaient émouvants.

Pour faire face à la situation, les grévistes réclament une augmentation des effectifs. Pour l'instant, la direction tente de noyer le poisson en nous faisant passer son budget effectif 2001 comme solution à nos revendications... Face à cette surdité, mardi 21 novembre, une grosse assemblée de grévistes (82 % en Haute-Normandie) a reconduit le mouvement de 24 heures.