Koweït : De nouvelles perspectives juteuses pour les trusts pétroliers12/01/20012001Journal/medias/journalnumero/images/2001/01/une-1696.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans le monde

Koweït : De nouvelles perspectives juteuses pour les trusts pétroliers

Les compagnies pétrolières sont invitées par le Koweït et l'Arabie saoudite à s'approprier de nouveaux champs pétroliers. Exxon, BP Amoco, Shell et Texaco, les quatre sociétés géantes qui se partagent l'essentiel du marché mondial, sont sur les rangs. Le Koweït ainsi que l'Arabie saoudite ont fait savoir à TotalFinaElf (société issue de la fusion de Total et Elf) qu'elle figure également parmi les candidats invités à participer à des réunions où leur seront fournies les informations techniques, en quelque sorte les clés donnant accès au magot.

L'ensemble de ces projets est estimé à 32 milliards de dollars. Pour investir dans de nouvelles installations pétrolières juteuses pour les actionnaires, la retenue n'est pas de mise. Les dirigeants de TotalFinaElf frétillent déjà, parlant de «reconnaissance de leurs compétences», eux qui, pour ce qui est d'acheminer le pétrole en évitant les marées noires, ont fait un si bel étalage de leur incompétence.

On a pu voir à cette occasion combien le gouvernement français était impuissant à imposer aux compagnies pétrolières des mesures destinées à éviter les marées noires et comment, une fois la catastrophe de l'Erika survenue, il n'a même pas imposé à la société pétrolière responsable de prendre sur ses profits pour indemniser les victimes et réparer autant que faire se peut les dégâts. En revanche, en 1990, le gouvernement français était intervenu, apportant sa contribution à la guerre du Golfe pour que le pétrole gisant sous le sable du Koweït, estimé à 10 % des réserves mondiales, puisse être accaparé par les sociétés pétrolières mondiales alors que l'Irak voisin les convoitait. Le laisser-faire face au désastre écologique, et l'interventionnisme le plus brutal pour ouvrir aux capitalistes de nouvelles sources de profits, ne sont que les deux faces d'une même médaille.

Dix ans après la guerre du Golfe, les actionnaires des sociétés pétrolières s'apprêtent à en recevoir de nouveaux dividendes. Quant à la population irakienne, après avoir subi les bombardements, elle voit ses enfants mourir de l'embargo qui frappe leur pays, sacrifiée aux intérêts des trusts pétroliers et de l'ordre économique que les Etats impérialistes, dont la France, imposent au monde entier.

Dans l'intérêt de la population comme de l'avenir écologique de la planète, l'expropriation des trusts pétroliers est une nécessité vitale.

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