La délégation générale pour l'armement, donc l'État, a, selon les propres chiffres du ministère de la Défense, passé un record de commandes en 2000 aux industriels français : 89,9 milliards de francs de commandes contre 55,1 milliards versés aux mêmes industriels en 2000 au titre des commandes de 1999. A cela s'ajoutent trois nouveaux milliards que l'État vient de verser pour le Rafale de Dassault, dont on apprend du même coup qu'il coûtera 30 % de plus que prévu... en attendant la prochaine réévaluation de son coût et la rallonge correspondante.

Pas étonnant que Dassault n'ait jamais réalisé autant de bénéfices !

Pas étonnant non plus, après cela, que le gouvernement prétende ne plus avoir d'argent pour les services publics ni pour embaucher et payer convenablement les centaines de milliers de précaires et vacataires qui travaillent dans les hôpitaux publics, à l'Éducation nationale, dans les transports publics, à La Poste...

En fait, l'argent, l'État en a. Mais le gouvernement préfère le donner au patronat plutôt que de s'en servir pour améliorer la vie de la population.