Les dirigeants de la nouvelle compagnie née de la reprise d'AOM- Air Liberté, Air Lib, viennent d'annoncer à mots couverts de nouveaux licenciements.

Quelques mois seulement après la liquidation d'AOM, des centaines de travailleurs risquent de rejoindre ceux qui ont déjà été licenciés il y a peu de temps.

Pourtant, des promesses, il y en avait eu. Au nom du gouvernement, le ministre des Transports, Gayssot, était même monté en première ligne pour calmer la colère des personnels. A qui voulait l'entendre, il disait vouloir " faire cracher les actionnaires ", car ils " devraient faire face à leurs responsabilités ". Il avait déclaré à plusieurs reprises : " Personne ne doit rester sur le carreau. J'y veillerai ". Il affirmait pouvoir compter sur les entreprises publiques de transport pour " se mobiliser afin de contribuer à la reprise des personnels ".

Mais à la mi-septembre, prétextant la situation créée par les attentats du 11 septembre, Air France a gelé les embauches. Quant à Swissair, l'ancien actionnaire d'AOM-Air Liberté, elle n'a toujours pas payé le reliquat qu'elle doit à Air-Lib.

Malgré ses rodomontades, Gayssot n'a pas opéré les miracles annoncés. En tout cas, pas du côté des salariés, ceux qui ont été licenciés ou ceux qui risquent de l'être prochainement. Car il n'en va pas de même du côté des anciens actionnaires d'AOM-Air Liberté, tels Seillière ou les anciens actionnaires de Swissair dont la déconfiture d'AOM n'aura pas écorné le moins du monde les fortunes. Mieux même, le docteur Miracle Gayssot a, grâce à son intervention, permis au président du MEDEF de se tirer sans casse d'une situation délicate, sans y perdre un centime. Ces gens-là doivent trouver au fond d'eux-mêmes Gayssot très réaliste pour eux, et bonimenteur, surtout menteur, pour les travailleurs.