Les chômeurs ont manifesté pour réclamer une prime de Noël de 3 000 F. Concédée en 1998 par le gouvernement après le mouvement d'occupation des ANPE qu'avaient organisé les associations de chômeurs, cette prime est désormais entrée dans les habitudes. Comme le chômage d'ailleurs. Si cette prime est bienvenue, la persistance de ce chômage de masse l'est beaucoup moins.

Cette prime est cependant bien inférieure à ce que réclament les chômeurs. Elle se montait l'an dernier à 1 000 F pour une personne seule, ce qui est dérisoire. Elle coûte bien moins cher au gouvernement que d'augmenter significativement les minima sociaux, comme le réclamaient les chômeurs en 1998.

L'an dernier un million de personnes avaient touché cette prime qui, même insuffisante, représente un extra - pas bien grand - pour ceux qui galèrent le reste du temps. Le gouvernement ne fait rien pour s'opposer au chômage, qui est en augmentation du fait, entre autres, de la multiplication des licenciements. Il laisse faire. Mais il ne fait pas grand-chose pour ceux qui, pour vivre et faire vivre leur famille, n'ont même plus un salaire à la fin du mois.