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Leur société
Parlement européen : Attaques tous azimuts contre les services publics
Durant la session de novembre du Parlement européen, les occasions n'ont pas manqué aux députées européennes de Lutte Ouvrière de dénoncer " la politique qui consiste à livrer les services publics aux intérêts privés, (politique que mènent) les institutions européennes et les gouvernements nationaux, (et) qui représente une régression sociale majeure ", comme l'a déclaré en séance Arlette Laguiller à propos d'un rapport sur les Services d'intérêt général.
Sous cette appellation d'apparence anodine, il s'agit, dit le rapporteur, de " poursuivre sans fléchir la libéralisation ". Bref, de démanteler et remettre au privé les services publics ou, sous prétexte de traiter à égalité cliniques privées et hôpitaux publics, écoles confessionnelles privées et établissements d'enseignement public, de subventionner les premières, sur des fonds publics bien sûr.
L'immense majorité des députés européens couvre cette politique sous le label du prétendu " service d'intérêt général " qui lui sert de feuille de vigne. Certes, quelques-uns se préoccupent des dégâts de la " libéralisation sauvage ", tel le député néerlandais de la GUE-NGL (Gauche unitaire européenne et gauche verte nordique) Erik Meijer, qui était rapporteur sur Les contrats de service public dans le transport de voyageurs. Mais, bien qu'il prévoie " la possibilité pour les collectivités locales de s'opposer (à la " libéralisation sauvage "), il ne s'en place pas moins parmi ceux qui reconnaissent la privatisation comme un fait, le démantèlement des services publics comme inéluctable, et qui essayent seulement de réglementer quelque peu ce processus ", ont déclaré les représentantes de Lutte Ouvrière. Nous sommes, ont-elles rappelé, " pour le développement du transport collectif public (et) nous ne voulons cautionner ni directement ni indirectement le démantèlement des services publics car, même réglementé, (il) est préjudiciable aux usagers (et) aux travailleurs du secteur. Voilà pourquoi nous n'avons pas voté ce rapport ", ont-elles conclu.