En deux jours et demi de grève, les salariés de SIETO-Faurécia, près de Douai, ont fait reculer leur direction.

Avec 150 salariés, dont 60 intérimaires, l'usine livre en flux tendu la totalité des sièges des Yaris produites à Toyota-Valenciennes et une partie des tissus de sièges pour Renault-Douai.

Quasiment tous les salariés en contrat à durée déterminée étaient en grève. La direction a regroupé les intérimaires en une seule équipe de jour, mais les grévistes ont bloqué les camions, malgré les pressions de chefs, d'huissier et d'individus se prétendant syndicalistes. Alors les parkings de Toyota ont commencé à déborder de voitures dépourvues de sièges

Finalement la direction a concédé environ 60 euros (400 F) d'augmentation mensuelle, la prime de septembre sera triplée, passant de 300 F à 1000 F et la majoration de nuit passera de 10 % à 15 %, deux intérimaires supplémentaires seront affectés à chaque équipe, sept intérimaires seront embauchés et une prime d'intéressement sera mise en place.

Cette grève était particulièrement bien vue des ouvriers de Toyota, où les grévistes de SIETO ont de nombreux amis. Ils travaillaient avec eux avant d'y être embauchés et ils ont des revendications semblables. La contagion se fera-t-elle ?