Les mesures annoncées par le gouvernement Chirac-Raffarin en cette rentrée de septembre expriment toutes une politique de classe cyniquement affichée. A la baisse de 5 % de l'impôt sur le revenu des plus riches, déjà annoncée en juillet, s'ajoutera une baisse de 2 % de plus pour 2003. Cette baisse se traduit par un cadeau fiscal de millions d'euros pour les hauts revenus, mais de quelques dizaines d'euros pour les salaires moyens et par rien du tout pour ceux qui gagnent trop peu pour payer l'impôt sur le revenu, mais qui payent quand même la TVA. Et ce n'est certainement pas la prime pour l'emploi, cette invention de Fabius reprise par Raffarin, qui compense cette inégalité, d'autant que les retraités n'y ont pas droit.
Le gouvernement se vante d'avoir ramené le taux d'imposition de la tranche supérieure en dessous de la barre de 50 %. Et il ose prétendre que cela " va réhabiliter la valeur du travail ", comme si ses principaux bénéficiaires n'étaient pas ceux qui travaillent le moins, en tout cas le moins dur, et parasitent le plus le travail des autres !