Education Nationale : Diminution des fonds sociaux11/12/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/12/une1793.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Education Nationale : Diminution des fonds sociaux

Beaucoup d'enseignants ont réagi avec indignation en apprenant que les fonds sociaux qui servent dans les lycées et les collèges à aider les élèves les plus pauvres sont en diminution cette année, ce qui ne peut qu'accentuer encore l'inégalité.

Existant dans les lycées depuis 1991 et dans les collèges depuis 1994, ces fonds sociaux servent à faire face à des dépenses de transport, de sorties scolaires et permettent surtout d'aider les élèves à payer leurs fournitures scolaires, ou même l'achat de lunettes. Depuis 1997, il existe un autre fonds social pour financer les aides aux plus démunis afin de s'inscrire dans les cantines.

Les crédits inscrits au budget de l'Education nationale concernant ces fonds devaient s'élever pour cette année à 72 millions d'euros, mais le gouvernement n'en a distribué jusqu'à présent que 47 millions, un tiers de moins que prévu. Dans certains départements populaires, la baisse est plus importante encore, comme en Seine-Saint-Denis. L'inspecteur d'académie faisait état, dans un courrier du 8 novembre, d'une diminution globale de 53,23 % dans ce département par rapport à la dotation accordée en 2001.

On comprend l'inquiétude des enseignants et des parents des établissements situés dans les villes ou quartiers populaires, qui craignent non seulement qu'à l'avenir ces fonds diminuent encore, mais qu'ils soient supprimés.

Le gouvernement prend prétexte du fait que les crédits alloués en 2001 n'auraient pas tous été utilisés. Il y aurait donc des réserves. Mais si c'était le cas globalement, ce qui reste à vérifier, tous les établissements n'ont pas ces réserves. Dans le même temps, ce qui alimente une inquiétude justifiée, les recteurs et inspecteurs d'académie, chargés de faire exécuter les décisions du gouvernement, ont invité les chefs d'établissement à utiliser ces fonds " avec prudence ". D'un côté, le gouvernement pousse les chefs d'établissements à ne pas trop dépenser l'argent, pour ensuite diminuer les crédits sous prétexte que tout l'argent n'a pas été dépensé !

Il serait au contraire indispensable que tous les établissements, en particulier ceux qui sont situés dans les quartiers ou cités populaires, aient des crédits en plus et non en moins.

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