L'annonce par le PDG de France Télécom de son plan dit de sauvetage de l'entreprise et la manifestation du personnel de l'Éducation nationale illustrent les méthodes dévastatrices du gouvernement Raffarin-Chirac à l'égard des salariés, mais aussi à l'égard de la population laborieuse qui en subira les effets en tant qu'usagers.
On évoque la nécessité d'un " sauvetage " en catastrophe de France Télécom, mais on se garde de rappeler que, si cette entreprise s'est retrouvée financièrement au bord du gouffre, c'est uniquement parce qu'elle s'était lancée dans des opérations boursières aventureuses. Ce n'est donc pas, comme on voudrait nous le faire avaler, parce que cette entreprise serait une entreprise d'État. Et moins encore parce qu'elle assure un service public, permettant à chacun de disposer du téléphone, quel que soit son lieu d'habitation et dans des conditions égales pour tous. Et la privatisation de France Télécom amorcée par Juppé, concrétisée dans la foulée par Jospin, loin de freiner la dérive spéculative, l'a accélérée.