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- Lutte ouvrière n°1794
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Dans les entreprises
Trouillet - Saint-Chamond (Loire) : Licenciés et toujours dans la rue
Les 175 travailleurs de l'entreprise Trouillet, qui fabriquait des remorques de poids lourds, ont tous reçu leur lettre de licenciement du 4 décembre dernier. Ils ne baissent pas pour autant les bras et continuent à se retrouver tous les matins dans leur usine. Ils ont aussi saisi l'occasion de l'inauguration d'un mini-siège patronal pour manifester à nouveau le jeudi 12 décembre.
Ce jour-là le patronat de la vallée du Gier inaugurait son siège dans la zone industrielle Stelytec, située entre Saint-Chamond et l'autoroute A 47. Ce lieu est en partie symbolique des petits soins auxquels ont droit les patrons, puisque plusieurs se sont installés sur cette zone, ou sur une zone voisine, grâce à des subventions des collectivités locales. L'une de ces entreprises, Nitech, a licencié ses 35 ouvriers sans que le groupe Storck, dont elle est une filiale, ne rembourse un euro des subventions reçues.
Les travailleurs de Trouillet sont partis de leur usine, qui n'est pas très éloignée de Stelytec, pour venir interpeller les autorités présentes lors de cette inauguration. Aux côtés du préfet et du président du patronat du Gier, il y avait une brochette d'élus de droite, dont le député de la circonscription, le maire de Saint- Chamond, le président de Saint-Etienne Métropole et maire de cette ville. Ces messieurs ont écouté poliment les licenciés. Le député a parlé de préretraites, alors que ses amis du gouvernement crient haut et fort qu'ils n'en veulent plus. Le président des patrons leur a proposé... d'envoyer des CV.
Aucun de ces politiciens beaux parleurs n'a proposé de faire demain ce qu'ils n'ont pas fait hier : prendre des mesures contraignantes contre des patrons, comme Trouillet père et fils, dont les comptes en banque personnels restent bien garnis, alors que les licenciés reçoivent la visite des huissiers parce qu'ils ne peuvent pas payer leurs traites à cause des salaires non versés.