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Education nationale - Gironde : Riposte contre les attaques
En Gironde aussi, les personnels de l'Éducation nationale se font entendre. Ce sont d'abord les surveillants qui ont entamé depuis plusieurs semaines la grève contre la suppression de leur statut, puis les conseillers d'orientation, psychologues et assistantes sociales ont manifesté leur mécontentement face à la loi de décentralisation qui les menace, tout comme les personnels Atoss et les médecins scolaires. Quant aux enseignants, ils redoutent la suppression de certaines options, dénoncent la diminution des horaires de langue, le manque de moyen et le recours aux emplois précaires. Le mouvement est parti dans quelques lycées autour de Bordeaux, après le succès de la grève nationale du 18 mars.
A Libourne, les grévistes ont fermé les portes du lycée, ce qui fait que tout le monde est parti manifester en ville. Vendredi 28 mars, 3 000 manifestants ont défilé dans les rues de Bordeaux pour accueillir Darcos... qui a courageusement envoyé un " conseiller technique " discuter avec la délégation. Le cortège était dynamique et regroupait des surveillants, des CPE, des enseignants, des Atoss, etc., ainsi que de nombreux lycéens et collégiens. Les parents d'élèves étaient aussi présents dans le cortège et sont d'ailleurs partie prenante du mouvement dans certains établissements.
L'idée qui s'impose dans les réunions et les AG, c'est qu'il faut une riposte à la hauteur des attaques ; il faut donc s'engager dans une grève reconductible. Lundi 31 mars, la grève a touché d'autres établissements éloignés de Bordeaux, comme en Sud Gironde où le lycée de Langon s'est mis en grève. A la Réole, la grève a commencé au collège et s'est étendue au lycée.
Même si la mobilisation a été inégale jusqu'à présent, suivant les établissements, la journée du 3 avril a été une réussite. Le mouvement s'est cependant arrêté avec les vacances scolaires, mais nombreux sont les enseignants qui espèrent sa reprise au retour des congés.