Plus le temps passe, plus le vrai visage de l'intervention militaire anglo-américaine en Irak devient évident. Chaque jour apporte son lot d'images d'immeubles éventrés, d'hôpitaux démunis de tout où s'entassent femmes, enfants, vieillards blessés ou mutilés, de morgues où sont regroupés les corps des victimes des bombardements censés libérer l'Irak de la dictature sanglante de Saddam Hussein. Quand on voit, d'ailleurs, le nombre des victimes provoquées dans les rangs mêmes des troupes anglo-américaines ou de leurs alliés par des "tirs amis", comme ce fut le cas du convoi bombardé dimanche au Kurdistan, on ne peut que redouter le pire pour la population civile irakienne.
La guerre en Irak avait pour but, d'après Bush, la destruction des "armes de destruction massive" qui auraient été détenues par ce pays. Après trois semaines de guerre, les dirigeants de l'intervention sont toujours incapables de montrer la moindre preuve de l'existence de telles armes. Et en fait de destructions massives, ce sont eux qui en provoquent.