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Progrès des discussions LO-LCR sur les élections de 2004
Les discussions entre Lutte Ouvrière et la Ligue Communiste Révolutionnaire pour présenter des listes communes aux élections régionales et européennes de 2004 continuent à progresser.
Les délégations des deux organisations se sont pratiquement mises d'accord sur un projet de profession de foi commune pour les élections régionales. Bien entendu, ce projet, pour devenir la profession de foi commune, doit être voté par les congrès des deux organisations, se réunissant, pour la LCR, le week-end des 1er et 2 novembre et, pour LO, début décembre.
Les deux organisations devront également se prononcer sur un projet de protocole commun. La discussion entre les deux délégations a permis de rapprocher les points de vue sur la plupart des questions essentielles, telles que l'axe politique des deux campagnes, l'intitulé des listes et l'attitude à l'égard des militants ou des groupes qui souhaiteraient participer à ces listes.
Deux points restent cependant à discuter. Le premier est le maintien des listes communes au deuxième tour dans toutes les régions où, ayant recueilli plus de 10% des votes, elles en auront la possibilité. Cela semble aller de soi que les électeurs qui ont voté pour nos listes au premier tour puissent confirmer leur vote au second et élire des conseillers régionaux qui les représentent. Lutte Ouvrière souhaite que cela soit clairement affirmé dans le projet de protocole.
Le deuxième point encore à discuter concerne également le deuxième tour. Les deux organisations, par ailleurs d'accord pour ne donner, en règle générale, aucune consigne de vote au deuxième tour, envisagent d'appeler à voter pour la liste de gauche au cas où il y aurait un risque de victoire du Front National. Le projet d'accord prévoit que l'appréciation de la situation et les modalités d'un tel appel devront être discutées et décidées en commun. Lutte Ouvrière souhaite que le protocole d'accord précise que la notion de risque de victoire du Front National signifie, pour lui, prendre la direction d'une région. Dans de telles situations, Lutte Ouvrière a toujours appelé à voter pour des candidats de gauche opposés au FN.
La délégation de la LCR ne souhaitait pas se prononcer sur ces deux points avant la tenue de son congrès. LO, prenant acte de ce retard qui n'a pas permis aux deux délégations de terminer la discussion et donc de présenter à leurs organisations respectives un projet commun définitif, a exprimé son souhait que la discussion sur ce point soit reprise au plus vite afin que le projet de protocole commun soit décidé avant son propre congrès.
La discussion sur la répartition des têtes de listes régionales et des têtes de listes des sections départementales a été engagée mais n'a pas pu être véritablement menée, Lutte Ouvrière étant la seule à proposer un projet de répartition globale, la LCR n'ayant proposé qu'un projet de répartition des têtes de listes régionales, assortie d'une règle accordant automatiquement la tête de section du département le plus important à l'organisation qui n'a pas eu la tête de liste régionale.
Lutte Ouvrière a exprimé son désaccord avec cette proposition qui, d'une part, n'a jamais été discutée en commun et qui, surtout, en ignorant l'implantation locale des uns et des autres, aboutirait à des conclusions préjudiciables à chacune des organisations et à la campagne commune elle-même.
Pour ne citer que cet exemple: Lutte Ouvrière avait obtenu sept élus dans le Nord-Pas-de-Calais alors que la LCR de son côté, qui a deux élus dans la région Midi-Pyrénées, a une présence plus importante dans cette dernière région. Elles sont fondées à demander la tête de liste dans leurs régions respectives. Le caractère «équilibré et égalitaire» de l'accord, recherché par les deux organisations, ne peut se réaliser que globalement, à l'échelle de l'ensemble des régions et des départements.
En conclusion, si des progrès importants ont été faits lors des discussions et s'il semble désormais clair qu'il est possible de trouver un accord politique qui convienne à chacune des organisations, sans qu'aucune ait à renier ses idées, le projet d'accord définitif ne pourra être contresigné par les deux délégations que dans les jours qui suivront le congrès de la LCR.