Les vaticanologues (si, si, cela existe) voient dans le pseudonyme choisi par le nouveau pape des références à l'un de ses prédécesseurs qui lui servirait de modèle. Et tous d'invoquer Benoît XV, le pape de la Première Guerre mondiale.

Mais rien ne prouve que le cardinal Ratzinger pensait en l'occurrence à ce Benoît-là. Peut-être avait-il en tête un autre Benoît: par exemple Benoît IX, élu au siège pontifical en 1033, à l'âge de douze ans (le saint-esprit était porté sur les petits enfants cette année-là), chassé trois ans plus tard par le peuple romain, rétabli l'année suivante par l'empereur du Saint-Empire, et qui vendit sa tiare à Grégoire VI en 1045, avant de tenter un ultime come-back deux ans plus tard.

Le choix de ce parrain, qui figure sur la liste officielle des papes établie par l'Église, pourrait signifier un changement de politique par rapport aux appels à la chasteté lancé par Jean-Paul II, car Benoît IX mena une vie fort dissolue.

À moins que Ratzinger n'ait voulu rendre hommage aux moines créateurs de la fameuse Bénédictine. Prosit!