Lors de l'émission télévisée où il est venu défendre le «oui» au prochain référendum sur la Constitution européenne, face aux questions de certains participants sur le chômage ou la précarité, Chirac, pour toute réponse, s'est borné à déclarer que ces problèmes ne relevaient pas de la Constitution, et que ses interlocuteurs avaient tort d'avoir peur de l'avenir.
Mais qu'est-ce qu'il y a donc dans la Constitution européenne qui, d'après les partisans du «oui», ceux de droite comme la plupart des dirigeants du Parti Socialiste, mériterait que les électeurs l'approuvent? Le fait, nous a dit Chirac, qu'elle prône «une économie sociale de marché», qui ferait partie des valeurs auxquelles il est attaché. «Sociale», le mot sonne bien... mais ce n'est qu'un mot, et qu'un mensonge. Il suffit de voir comment il se traduit dans la réalité.