"En 2004, plus de 1000 milliards de dollars (soit environ 770 milliards d'euros) de profits sont allés dans les coffres des grandes sociétés. C'est presque 10% de toute la richesse produite en biens et en services (aux Etats-Unis). Selon les économistes qui étudient ces chiffres, c'est la plus grosse proportion du Produit National Brut qui va aux profits en 76 ans. Et ce record doit être comparé à un autre: la proportion de ce même PNB qui va aux salaires et avantages sociaux est la plus basse depuis 1929.

La classe capitaliste est engagée dans le vol à grande échelle, et ce sont les travailleurs qui se font rançonner.

Nos salaires sont réduits à presque moins que le nécessaire (...). Il n'y a, aujourd'hui, que 21% des travailleurs qui peuvent être assurés de toucher une pension lorsqu'ils partiront à la retraite, contre 38% il y a 25 ans. Dans l'industrie privée, il n'y a que 56% des salariés qui ont une couverture médicale, contre 69% il y a 25 ans. Et pour les retraités, c'est bien pire. En 2004, il n'y avait que 36% des grandes compagnies qui assuraient une couverture médicale à leurs retraités, contre 66% de ces compagnies en 1998.

Pourquoi la situation empire-t-elle ainsi et si vite? Parce que la voracité des capitalistes dans leur recherche des profits n'a pas de limites. (...)

Ce qui les fera reculer, ce n'est ni les arguments, ni les plaintes, ni les demandes polies: c'est seulement le rapport de forces".

(Extrait de l'éditorial du bimensuel trotskyste américain The Spark,du 21 mars)