Les partisans du "oui" n'en finissent pas de répéter sur un ton dramatique que la France ne peut pas se permettre d'être le seul pays à dire "non" à la Constitution européenne. Mais le "non" pourrait bien l'emporter aussi ailleurs, si l'on en juge par les résultats du sondage publié en Hollande le 23 avril, qui donnait, pour la première fois, le "non" vainqueur, avec 52% des voix.
Évidemment, le nombre de référendums où le "non" pourrait l'emporter est limité, puisque dans cette Europe dont on nous affirme qu'elle est en marche vers son unité politique, il y a, pour ratifier le projet de Constitution, pratiquement autant de procédures que de pays différents. Seuls neuf d'entre eux ont choisi de recourir à un référendum. Et quatre, parmi ceux-là, sont si peu sûrs du verdict des urnes qu'ils n'ont donné qu'un rôle consultatif à ce référendum, le Parlement devant trancher en dernier lieu.