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Dans les entreprises
Formation professionnelle pour adultes : Service public bradé, emplois supprimés
L'AFPA (Association pour la formation professionnelle des adultes) est un organisme public de formation professionnelle qui compte environ 11000 salariés répartis dans toute la France. La loi sur la décentralisation d'août 2004 a prévu le transfert du budget de l'AFPA aux Régions au 1erjanvier 2009. À cette date, l'AFPA sera mise en concurrence avec des organismes de formation privés qui pourront faire des offres alternatives aux Conseils régionaux.
Dans ce contexte, et sous prétexte de faire face à une concurrence future, la direction générale de l'AFPA a présenté, dans un premier temps, un plan de licenciements concernant 650 salariés à l'échelle du pays. Après diverses actions entreprises par le personnel, elle a signé en mars 2005 avec toutes les organisations syndicales un protocole de fin de conflit qui n'envisage plus de licenciements secs, mais une forte mobilité imposée aux salariés ainsi que des suppressions de postes. Pour quelques-uns, une dispense d'activité sur les douze trimestres qui précèdent le départ à la retraite a été prévue... ce qui n'est pas pour leur déplaire. Mais pour ceux, bien plus nombreux, qui sont loin de la retraite, le protocole impose la mobilité dans toute la région ou bien un changement de poste au sein du centre de formation.
L'AFPA Pays de la Loire a été choisie comme région «pilote» pour la mise en place de cette nouvelle organisation. Les salariés concernés ont été prévenus début juillet et sommés de donner une réponse avant le 19août sur les nouveaux postes qui leur étaient proposés. Certains se sont vu proposer un poste à Nantes, alors qu'ils habitent et travaillent pour le moment à Laval, d'autres un poste de formateur qui n'a rien à voir avec leur métier actuel, par exemple secrétaire de comptabilité.
Voilà comment la direction, après avoir brandi la menace d'un licenciement collectif, fait fi des conditions de vie et de travail de certains salariés afin, dit-elle, d'«alléger ses coûts de structure pour réduire ses prix».
Les attaques risquent de continuer et de concerner l'ensemble du personnel: menaces sur les emplois des personnels d'hébergement, de restauration, d'appui (secrétariat, comptabilité, entretien des bâtiments...), ainsi que sur certains formateurs.
C'est dire que les employés devront montrer à la direction qu'ils refusent ce qu'elle veut leur imposer.