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- Lutte ouvrière n°1996
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Leur société
Calais : La police de Sarkozy à la chasse aux migrants.
Le 24 octobre, la police de Sarkozy raflait encore 150 migrants à Calais pour les expulser dans des centres loin de là, et le préfet faisait détruire un hangar abandonné qui leur servait de refuge.
La fermeture du centre de Sangatte en novembre 2002 n'a rien résolu. À l'époque, de 800 à 1000 migrants étaient hébergés dans ce centre à proximité de la ville. Aujourd'hui, à Calais et dans les communes le long du littoral, ils sont encore quasiment aussi nombreux. Les associations qui viennent en aide aux migrants distribuent régulièrement plus de 500 repas une fois par jour.
Depuis la fermeture du centre de Sangatte, les migrants ont trouvé refuge dans les bois et les dunes, les parcs de la ville et aussi des bâtiments et des hangars abandonnés, avant que la police ne les en déloge et qu'ils ne soient détruits. Beaucoup de migrants passent des jours et des nuits dehors, par tous les temps, couverts de simples cartons et de couvertures. Bien sûr, leur situation est encore pire avec la pluie et le froid.
Ils ont quitté leur pays, poussés par la misère et les guerres, et se sont dirigés vers Calais pour tenter de rejoindre l'Angleterre, après avoir enduré les épreuves de semaines ou de mois de voyage dans toutes les conditions, quelquefois après avoir vu aussi d'autres migrants mourir, noyés en tentant de traverser la Méditerranée.
Les conditions où sont réduits, à Calais, tous ces immigrants venus en Europe pour tenter de trouver un travail souvent nécessaire à la survie de leur famille restée au pays sont indignes dans le soi-disant "pays des droits de l'homme". Et elles ne freinent aucunement la venue de nouveaux migrants qui remplacent ceux qui ont pu passer en Angleterre.
Sarkozy, qui organise la chasse aux migrants ici, soutient en même temps la chasse aux profits des grandes entreprises capitalistes dans les pays du Tiers Monde, qui contribue à y entretenir et y développer la misère. Comme lui, tous ceux qui s'en prennent aux immigrants plutôt qu'aux responsables de la misère qui règne dans leur pays d'origine ne font qu'entretenir l'exclusion, la xénophobie et le racisme.